- perpétrer
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• 1360; parpreter 1232; lat. perpetrare « accomplir »♦ Dr. ou littér. Faire, exécuter (un acte criminel). ⇒ commettre, consommer. « les détails du crime dont je vais vous parler n'ont pas été connus au-delà du Département où il fut perpétré » (Balzac). Les « massacres perpétrés pour cause de religion » (Voltaire). Pronom. Des murs « indifférents à ce qui pouvait bien se perpétrer à leur base » (A. Gide).perpétrerv. tr. DR ou litt. Commettre (un acte criminel). Perpétrer un meurtre.⇒PERPÉTRER, verbe trans.Accomplir, exécuter (un acte malfaisant, délictueux, criminel). Les détails du crime dont je vais vous parler n'ont pas été connus au delà du département où il fut perpétré (BALZAC, Muse départ., 1844, p.136). N'est-il pas avéré que plusieurs jurés de ce tribunal se sont laissés corrompre par l'or des accusés, et que le président Montané a perpétré un faux pour sauver la tête de la fille Corday? (A. FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p.116).— Empl. pronom. passif. Des murs sourds et aveugles, parfaitement inattentifs et indifférents à ce qui pouvait bien se perpétrer à leur base (GIDE, Ainsi soit-il, 1951, p.1201).— P. ext., p.plaisant., littér. Faire, accomplir. Le baron serait en droit de trouver fort mauvais que je choisisse sa maison pour y perpétrer mes imprudences (AUGIER, Beau mariage, 1859, p.147). Pouvez-vous m'apporter un petit arsenal à perpétrer des chefs-d'oeuvre, porte-plume, plumes (VERLAINE, Corresp., t.2, 1886, p.56). Il y a longtemps que mon père n'a pas perpétré quelque belle extravagance (DUHAMEL, Maîtres, 1937, p.122).Prononc. et Orth.:[
], (il) perpètre [-
]. Ac. 1694, 1718: perpetrer; dep. 1740: -pé-. Étymol. et Hist. 1232 parpreté «exécuter un acte criminel, un forfait» (Clerm., B.N. 4663, f° 101 v° ds GDF. Compl.); 1356 fais perpetrés (Mémoire ds Livre Roisin, éd. Brun-Lavainne, p.163). Empr. au lat. perpetrare «achever, exécuter, accomplir, consommer». Fréq. abs. littér.:38.
ÉTYM. 1360; parpreter, 1232; lat. perpetrare « accomplir ».❖♦ Dr. ou littér. Faire, exécuter (un acte criminel). ⇒ Accomplir, commettre, consommer. || Perpétrer un crime (cit. 17), un forfait. || Les « massacres perpétrés pour cause de religion » (Voltaire, in Littré). — Pron. || Se perpétrer.1 (…) les détails du crime dont je vais vous parler n'ont pas été connus au-delà du Département où il fut perpétré.Balzac, la Muse du département, Pl. t. IV, p. 114.2 Je criai : — Assassin ! va perpétrer ailleurs des crimes que tu crois pardonnables !Apollinaire, l'Hérésiarque…, p. 45.3 (…) je pus en un clin d'œil me persuader que l'étroit canal où nous nous étions engagés circulait entre des murs sourds et aveugles, parfaitement inattentifs et indifférents à ce qui pouvait bien se perpétrer à leur base.Gide, Ainsi soit-il, p. 101.♦ Par extension :4 Le sacrilège est d'ordre social. Il est perpétré aux dépens de la majesté, de la hiérarchie et du pouvoir.Roger Caillois, l'Homme et le Sacré, p. 147.
Encyclopédie Universelle. 2012.